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Hiroshima, Le Souffle de l’Explosion, liste des programmes :

1) Hiroshima : Raconter l’histoire

Dans le cadre de l’émission thématique, les Archives :
Reprendre le fil des événements depuis l’été 1945 jusqu’au Japon moderne en passant par l’anéantissement de Nagasaki, la capitulation japonaise et l’attaque des Etats-Unis, à partir de documents d’archives de l’INA.

Hiroshima, 6/8/45, 8h15 / 56’39’’ / Archive 1 :
Ce qui a conduit à la catastrophe du 6 et du 9 août 1945. L’attaque de Pearl Harbor, la déclaration du général Tojo, ministre de la guerre du Japon impérial, le récit des derniers mois de la guerre du Pacifique, enrôlement et expansionnisme nippon, voix du président Truman, voix d’Oppenheimer, le père de la bombe atomique, prière pour le pilote d’Enola Gay qui a lâché la première bombe atomique.

Nagasaki, 9/8/45, 11h02 / 55’05’’ / Archive 2 :
Portrait d’une ville aux influences étrangères multiples et forte de la plus grande communauté chrétienne du pays.

Hiroshima, Aller et retour / 55’03’’/ Archive 3 :
Le révérend Dusseroy (Jésuite), présent à Hiroshima le 6 août 1945, raconte ses souvenirs de la ville bombardée. Un regard de témoin doublé de celui de Robert Guillain, correspondant pour le quotidien Le Monde, premier journaliste français qui entre dans la ville trois mois plus tard.

De la capitulation du Japon à la fin de l’occupation américaine / 55’05’’ / Archive 4 :
Du 15 août 1945, jour de la capitulation du Japon, jusqu’à la fin de 1952, le Japon est sous le joug de l’armée d’occupation américaine, qui rédige une nouvelle constitution pacifique. Mais le monde change rapidement et c’est le début de la Guerre froide. Avec notamment la voix de l’empereur Hiro Hito et des informations de la radio américaine.

Vers le Japon moderne / 54’58’’/ Archive 5 :
De l’occupation américaine au Japon contemporain. La reconstruction et l’impressionnant essor économique nippon pour devenir une future puissance mondiale, guidé notamment par Robert Guillain, alors que les Américains continuent leurs tests atomiques de la bombe H en 1946 et en 1954 sur l’atoll des Bikini.

2) Hiroshima : Comprendre les faits

Dans le cadre de l’émission thématique, les Débats :
Analyser les faits, tenter d’approcher Hiroshima et son impact dans l’histoire passée et contemporaine, dans le cinéma, la littérature mais aussi dans la pensée du monde.

Pourquoi Hiroshima ?,  59’10’’, Débat 1 :
Les deux bombardements atomiques interviennent le 6 et le 9 août 1945. Ils signent officiellement la fin de la seconde Guerre Mondiale en Asie. Le 15 août, c’est la capitulation du Japon, annoncée par Hiro Hito. À l’époque et pendant des années, la version américaine prévaudra. La bombe fut utilisée pour hâter la fin de la guerre et pour sauver des vies humaines américaines et japonaises, version battue en brèche aujourd’hui. L’utilisation de deux bombes différentes, à l’uranium pour Hiroshima, au plutonium pour Nagasaki, fut plutôt un sinistre message à l’Union Soviétique d’alors. La seconde Guerre Mondiale était terminée, la Guerre froide commençait, l’ère atomique connaissait son baptême du feu. Retour sur le mensonge du siècle avec Christophe Sabouret (spécialiste de l’histoire contemporaine du Japon), André Kaspi (professeur d’histoire), Covell Meyskens (chercheur), Gar Alperovitz (historien), Marie S. Tsuruda (habitante d’Hiroshima).

Penser Hiroshima, 59’52’’, Débat 2 :
Hiroshima est l’événement qui voit le politique instrumentaliser la science à son profit, avec comme exécutants les militaires. En dépassant le cadre d’un fait de guerre stricto sensu auxquels ces deux bombes n’appartiennent plus, il n’y eut à Hiroshima et à Nagasaki des morts que d’un seul côté. Interrogeons-nous sur la portée ontologique de ces deux dates, le 6 août doublé du 9 août 1945, avec Olivier Abel (professeur), Jean-Michel Hirt (psychanalyste), Tanguy Willem (maître de conférence), Gabriel Mehrenberger (professeur)… »

Filmer Hiroshima, 59’39’’, Débat 3 :
Pika-Don, avec ces deux onomatopées, les survivants de la catastrophe à Hiroshima et à Nagasaki résument le bombardement atomique. Pika, la lumière, Don, le son. Avec de la lumière et du son, on fait aussi du cinéma. Comment le 7ème art au Japon et ailleurs a-t-il gardé la trace physique de l’impact du bombardement ? Quels types de récits ont été montés et montrés depuis 60 ans dans l’archipel, aux Etats-Unis et aussi en France. Enfin, du côté de la photographie, que racontent les images du désastre, avec Arnaud Duquesne (chercheur), Hélène Puiseux (professeur), Michael Lucken (maître de conférence), Kiju Yoshida (réalisateur).

Ecrire après Hiroshima, 59’04’’, Débat 4 :
« L’après-guerre au Japon commence peut-être le lendemain du 6 août 1945, avec le récit de Tamiki Hara, « Fleurs d’été ». Les Hibakushas ont trouvé leur porte-parole. L’auteur a vécu la catastrophe du 6 août. Il écrit son texte dans les décombres de sa maison. Le souffle de l’explosion se fait aussi sentir dans le texte de Ota Yoko, « La ville des cadavres ». Elle aussi est une rescapée. Ces deux témoignages trouveront un écho plus tard dans les années 60 chez Oé Kenzaburô. Le prix Nobel de 1994 décide de placer Hiroshima au centre d’une œuvre dédiée aux implications de l’histoire de son pays, dont son existence d’homme japonais et d’écrivain. Pour suivre le trajet des mots, explorer le travail de la langue et donner à comprendre l’impact d’Hiroshima dans la littérature japonaise, avec Philippe Forest (écrivain), René de Ceccaty (traducteur et écrivain), Anne Bayard-Sakai (traductrice), Richard H. Minear (historien), Mina Tonnelier (chercheur).

Hiroshima et l’ambiguïté japonaise, 59’49’’, Débat 5 :
60 ans après le 6 août et le 9 août 1945, il nous reste à nous interroger sur la place qu’occupe Hiroshima dans la mémoire du pays mais aussi dans les livres d’histoire. Aborder cette question aujourd’hui c’est affronter un tabou ou un paradoxe. Par exemple, comment le pays du Soleil Levant tenu par un pacifisme constitutionnel, avec l’article 9, dépense-t-il le second budget mondial en armement ? Comment est envisagé aujourd’hui la période expansionniste en Chine et en Corée ? Le Japon est-il sorti de l’après-guerre ? Autant de questions abordées avec Jean-François Sabouret, sociologue), Philippe Pelletier (géographe), Claire Roullière (écrivain), Yoichi Funabashi (éditorialiste).

 3) Hiroshima : vivre l’événement

Dans le cadre de l’émission thématique, les Documentaires :
Invitation à l’écoute de la voix des Hibakushas, ces victimes de la bombe atomique, mais aussi celles des cinéastes et des écrivains qui ont travaillé sur la catastrophe.

Visages d’Hibakusha, 1h01’25’’, Documentaire 1 :
Hibakusha, traduction mot à mot : victime de la bombe atomique ou personne irradiée ou fantôme oublié ou encore, monstrueuse statistique ou bien encore, être humain encore vivant malgré les blessures, malgré les brûlures, malgré la morsure des radiations, qui 60 ans plus tard, racontent à visages découverts, avec Reiko Yamada (Hibakusha), Mikiso Iwasa (Hibakusha), Keiji Nakazawa (Hibakusha, auteur de manga), Kyoko Ishikawa, (Hibakusha), Ikuo Hirayama (Hibakusha, peintre).

Les parias de Nagasaki, 59’40’’, Documentaire 2 :
Le 9 août 1945, à 11h02, la seconde bombe atomique explose sur Nagasaki, ou plutôt au dessus des quartiers nord de la cité portuaire, au cœur des usines d’armements de Mitsubishi, ville à la communauté chrétienne la plus importante du Japon, regroupée autour de l’église d’Urakami. Parmi les 80.000 morts, il y a des Japonais, des Coréens et des Burakumins. Le chemin vers la reconnaissance par la société japonaise de leur statut d’Hibakushas sera long et douloureux. Suivons-le avec Senji Yamaguchi (Hibakusha), Takashi Shimohara (Hibakusha Burakumin), Tetsuo Yamamoto (prêtre à Nagasaki), Chong Dong Ju (Hibakusha Coréenne), Lee Sil Gun (Hibakusha Coréen).

Images du désastre, 1h00’04’’, Documentaire 3 :
Le 6 et 9 août 1945, la nuit est tombée en plein jour sur Hiroshima et Nagasaki. Une nuit de terreur et de malheur, une nuit suivie d’un matin et d’un soleil qui se lève sur les deux cités anéanties. Pour raconter l’indicible, outre les victimes, il fallait des témoins professionnels, des images de photographes et de réalisateurs, japonais et américains, avec Shogo Yamahata (fils du photographe Yosuke Yamahata), Susumu Hani (documentariste), Shomei Tomatsu (photographe).

Hiroshima, la frontière de l’histoire, 1h00’31’’, Documentaire 4 :
Dire la mémoire du Japon, la culpabilité d’Hiroshima et la place des morts dans une société où le déni est une arme efficace. Avec Inoue (écrivain, metteur en scène de théâtre), Kazuo Kuroki (réalisateur), Eiji Oguma (historien).

Hiroshima au féminin singulier pluriel, 52’06’’ et 35’51’’, Documentaire 5 :
Pour terminer cette semaine d’émissions dans et autour d‘Hiroshima, repartons vers les mots, écoutons le reflet du son dans nos consciences, regardons le film de nos souvenirs liés à cette histoire, ouvrons grand nos poumons pour laisser passer, quoi ? Un cri ? Non, juste un souffle. Retournons une dernière fois sur place à Hiroshima. À l’écart de l’imposant musée de la Paix, se dresse un petit mémorial avec une voix de femme qui raconte. Hiroshima, est-ce du féminin ou du masculin ? Qu’est-ce qui se passe quand on prononce le mot Hiroshima ? Avec Caroline Champetier (chef opératrice), Nobuhiro Suwa (réalisateur), Béatrice Dalle (actrice), Ryoko Sekiguchi (poétesse), Marie H. Tsuruda (habitante d’Hiroshima).