Biographie
L’artiste français Jean-Pierre Obriot est né à Bordeaux le 1er février 1960
Avec des racines coloniales du côté maternel – qui lui donneront plus tard l’envie du dépaysement – et des origines artistiques du côté paternel, très vite, il est attiré par l’art, par la création et par une certaine forme d’exotisme.
Dès l’âge de seize ans, il aime visiter les ateliers de restaurateurs, les salles de ventes aux enchères et les salons d’antiquaires, dont il gardera toujours le goût de la chine et la connaissance des styles artistiques.
Mais à dix-sept ans, il décide de mettre un terme à sa scolarité pour se lancer dans la vie active et parallèlement, il peint ses premières œuvres. Cette série d’aquarelles aux lignes horizontales fortes, sur le thème de la mer, du ciel et du sable, réalisée de manière obsessionnelle et répétitive, semble annoncer son envie d’évasion hors de sa vie provinciale.
Autodidacte, avide de découverte des cultures étrangères et de la rencontre des autres, entre 18 à 35 ans, il accumule les voyages à l’étranger et la visite des musées : Paris, Londres, la Toscane, Barcelone, Madrid, New York, le Maroc, le Sénégal et l’Ile Maurice ; La Biennale de Venise, les expositions d’art contemporain, le monde des galeries, la découverte des œuvres de Roy Lichenstein, Picasso et Matisse. Chaque fois, ce sera des rencontres marquantes et des déclencheurs personnels incontournables.
À peine âgée de 25 ans, après avoir chiné et stocké pendant presque deux ans, il s’installe à Bordeaux comme antiquaire et ouvre sa première boutique. « 1930-1950 », qui comme son nom l’indique, est spécialisée dans l’art Déco moderne, sobre et masculin. Mobiliers et objets « coloniaux » côtoient de la céramique des années 50 et d’autres grandes toiles signées ou anonymes de style toujours moderne et décoratif.
À la même époque, lors de salons d’antiquaires à Paris ou en province, certains clients et collectionneurs remarquent l’installation originale de ses stands et lui permettent de faire ses débuts en tant que décorateur en lui confiant l’aménagement de leur intérieur.
Après neuf ans de succès, l’envie de repartir le hantant toujours, il décide de donner un nouveau tournant à sa vie. En 1997, il fait la découverte de l’Asie par un premier séjour au Cambodge. C’est le coup de foudre, le dépaysement total ! D’emblée, la discrétion et l’amabilité des Cambodgiens, les couleurs des pagodes et la présence incontournable des bonzes vêtus de leur toge orange le séduisent.
Puis les choses se mettent vite en place. Il vient s’installer à Phnom Penh en avril 1998 et dans la foulée, il ouvre son fameux magasin « Bazar », situé sur le boulevard Sihanouk, non loin du monument de l’Indépendance. Cette boutique d’Antiquité et de décoration aux styles asiatiques et colonialistes, associée à ses créations de lampes en métal et en soie, lui apporte un succès immédiat.
Ces dernières années, ses travaux de décoration de prestige se succèdent : Résidence de l’Ambassade d’Australie à Phnom Penh, Résidence de l’Ambassadrice à Canberra en Australie, Résidence de l’Ambassade de Singapour à Phnom Penh, trois boutiques d’hôtels à Phnom Penh (Sunway, Phnom Penh Hotel), deux à Siem Reap et d’autres maisons particulières.
Pour la première fois, Jean-Pierre Obriot a choisi d’organiser son exposition personnelle afin de présenter « Lauksang », cette série d’œuvres sur le thème des bonzes, qui est le fruit de son inspiration, de sa vie et de son travail au Cambodge depuis plus de sept ans.